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Rétro 2022 – Formule 1 : Vettel en guerre contre la fédération

Alors que nous faisons le tour des différentes grosses nouvelles sportives de l’année 2022, nous nous intéresserons maintenant à la Formule 1, avec Sebastian Vettel et les différents pilotes qui se plaignent du nombre plus en plus élevé de courses.

Les dirigeants visent la quantité… 

La Formule 1 n’a jamais été autant exposé qu’à l’heure actuelle. Avec des records d’audience et d’affluence, le sport automobile compte bien continuer cette montée en puissance lors de l’année 2023 avec plus de Grands Prix que jamais. Cependant, attention aux limites sportives et environnementales, qui risquent grandement de limiter le plus populaire des sports automobiles. En 2023, 24 courses sont prévues pendant la saison entre mars et novembre tout autour du globe afin de ravir tous les fans. Si le Grand Prix de Chine, aujourd’hui annulé, n’a toujours pas été remplacé, une saison de 23 courses reste tout de même un record. C’est d’ailleurs cette limite qu’exprimait le patron de la F1, Stefano Domenicali :  « Avec 24, on approche de la limite. Mais on ne peut jamais dire que c’est terminé ». 

Cette limite c’est plus factuellement celle des accords Concorde en vigueur jusqu’en 2025 qui fixent le nombre de course maximal en une saison à 24, mais le boss de la formule 1 compte bien viser les 30 dans le futur. Le nombre de course monte en fléche, passant de d’une dizaine dans les années 50, une quinzaine lors des décennies suivantes, la barre des vingt franchie en 2012 et 30 d’ici quelques années. Cette augmentation en flèche est aussi à lier au rachat par le groupe Liberty Media en 2017 des droits de la Formule 1. 

… Mais les pilotes et les écuries veulent de la qualité 

Le double champion du monde en titre Max Verstappen pense qu’il faut aujourd’hui « moins de course ». Le Batave préférait « 16 courses, ce serait idéal, en gardant juste les bons circuits et en enlevant les autres ». De plus que le Néerlandais a bien illustré le risque d’avoir autant de courses, en remportant la majorité d’entre elles et en pliant la saison beaucoup plus tôt que prévu, ce qui pourrait aussi créer de la lassitude pour les spectateurs. Cependant, les dirigeants n’ont pas peur pour leurs supporters, tant ils s’aperçoivent que les affluences de 2022 sont en pleine ascension. Notamment avec 440 000 supporters aux États Unis, 420 000 en Australie et 395 000 à Mexico. 

Le responsable de l’écurie Haas, Günther Steiner, a récemment déclaré aussi : « Vingt-quatre courses, ça suffit. Nous devons stabiliser au niveau où nous sommes et ne pas faire plus. Depuis que Liberty Media a pris le contrôle, il y a eu beaucoup de changement, mais à un moment il faut se calmer« . C’est aussi le boss de l’écurie Williams, Jost Capito, qui déclare : « 22 courses cette année et 24 l’an prochain, ça fait beaucoup pour les équipes et on voit bien qu’en fin de saison tout le monde est épuisé ». Si ce n’est pas tellement pour les pilotes, qui sont de vrais athlètes capables d’enchainer les courses, c’est plus pour les travailleurs de l’ombres comme les ingénieurs et les mécaniciens que ce rythme n’est pas tenable. En plus de cela, la question de la limite environnementale se pose aussi. 

La neutralité carbone pour 2030 ? 

Celui qui est une véritable légende de la Formule 1 et qui est désormais reconverti en militant écologiste Sebastien Vettel    a récemment pris parti dans les décisions de la Formule 1. « Beaucoup de choses ont l’air séduisantes, mais sont en fait assez vides de 
sens. L’objectif de neutralité ne fonctionne qu’avec une compensation
« , estimait récemment l’Allemand Sebastian Vettel, pour le média spécialisé Auto motor und sport. La neutralité de cette discipline reste encore un petit peu éloigné, tant la fédération reste très discrèete sur les objectifs de réduction d’émission et les mécanismes pour y parvenir. 

Un des arguments phare de la F1, le passage au carburant durable en 2026, est par ailleurs balayé par Vettel : « Cette technologie est déjà là, ce n’est pas nouveau. La Formule 1 aime bien se vanter d’être un précurseur technique, mais on aurait été précurseur si on l’avait déballée il y a dix ans« .


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